La Tonnelle (autrefois Le Floyd) est un bar de nuit, doté d'une piste de danse, d'un billard et d'un coin restaurant. Et, ô surprise, dans une ambiance très africaine, la carte réserve quelques surprises aux amateurs de cuisine européenne.
En entrant dans ce bar-restaurant d'Hippodrome, rien ne laisse présager que des incontournables de la cuisine française traditionnelle figurent au menu. Ambiance de bar de nuit, néons clignotants, musique ivoirienne ou d'autres pays côtiers...
Ah si ! Un indice : une vitrine exposant des maquettes d'avions, plutôt inhabituel dans les restaurants de la place.
L'étau se resserre lorsque vous ouvrez la carte, et que vous découvrez que le chef propose, parmi un large choix : 1/ du magret de canard et 2/ en accompagnement, des pommes de terre sautées aux cèpes. Diantre ! Mais on est dans Le bonheur est dans le pré ! (Avec sa phrase culte : "c'est pas gras le confit !")
Et là, c'est le doute. Vous vous dites : existe-t-il des canards-bicyclette, comme les poulets ? Ledit canard sera-t-il surcuit, comme mes brochettes de boeuf de ce midi ? Seront-ce vraiment des cèpes, et non des champis locaux un peu bizarres ? Vous hésitez, vous tergiversez, vous vous dites que vous auriez peut-être meilleur jeu de choisir de classiques brochettes de capitaine avec des frites. C'est qu'il n'y a rien de pire qu'une déception après avoir espéré goûter un plat plein de souvenirs...
Et bien non, rassurez-vous, vous pouvez y aller : la viande est bonne, importée d'Europe, et si vous la demandez rosée, on devrait vous la servir rosée. Les cèpes sont des cèpes, et les patates sont cuites et assaisonnées comme il faut.
Pour parfaire l'ambiance landaise, il ne manque plus que la musique de bandas, et, pourquoi pas, l'irruption d'une vachette sur la piste. Et éventuellement, il faut l'avouer, un service plus professionnel, et un peu plus chaleureux.
En dehors des magrets (je ne voudrais pas que le stock soit trop rapidement épuisé...), il faut aussi faire mention des filets de poisson servis avec une sauce beurre blanc, rare à Bamako mais indispensable en cas de nostalgie de repas de famille 100% pur beurre. Et les autres plats que j'ai pu goûter (brochettes notamment) s'en sortent très bien.
Bref, un endroit qui gagne à être connu. Je n'ai pas encore testé, mais La Tonnelle organise des apéros-tapas musicaux de temps en temps.
Pour trouver la Tonnelle, remonter la rue du Blabla vers le nord, tourner à gauche tout en haut, juste avant que le goudron se transforme en latérite, dans l'avenue Nelson Mandela. Le restaurant est environ 400 m plus loin sur la gauche, après La Bodega et avant le rond-point.