dimanche 25 septembre 2011

Le nouveau Café breton

Le Café breton a déménagé, toujours à Hippodrome, mais maintenant non loin du Miniprix. Et dans ses nouveaux habits, il est plus beau, plus grand, plus tout ! A découvrir d'urgence si ce n'est déjà fait. 





Vous avez peut-être remarqué, ces derniers mois, cette immense villa en haut de la rue Princesse, qui semblait renaître de ses cendres semaine après semaine.

Les travaux se sont poursuivis pendant l'hivernage, y compris après l'ouverture, et lorsque j'y suis retournée ce week-end, j'ai découvert un décor absolument superbe, moderne, chic et chaleureux. Boîtes de soupe Campbell en guise d'abat-jour, bar en panneaux publicitaires de métal récupérés, guirlande de bal champêtre sur la terrasse... Tout, et en particulier les éclairages, est réussi.

A découvrir également après l'hivernage et quelques travaux : le toit-terrasse de la maison, qui accueillera un bar lounge d'où la vue est très belle.

Côté cuisine, le pivot de la carte est une série d'assiettes composées, vraiment savoureuses, avec des produits rares et bien frais. J'ai commandé l'assiette du pêcheur (ou marine, ou océane, je ne sais plus...), accompagnée d'un petit vin d'Afrique du Sud, elle est exquise.


J'ai aussi testé l'assiette du Sud (Méditerranéenne ? Du soleil ?), et c'était top aussi.


Deux jours plus tôt, j'avais goûté à une de leurs très bonnes galettes de sarrasin.

Car oui, cerise sur le gâteau, le "Café breton... et d'ailleurs" n'a pas renié son inspiration de départ. Le vendredi, il sert de vraies galettes de sarrasin, avec de la vraie farine de blé noir, comme à Carnac, à Rennes, à Quimper et à Trébeurden. On regrette juste de ne pouvoir en manger tous les soirs... Mais après enquête, il s'avère que la farine de blé noir est une denrée rare à Bamako, et que pour pouvoir nous en offrir régulièrement, le Café breton ne la sert qu'un jour par semaine.

Espérons qu'il y aura souvent des soirées-concert et happy-hours (celui de ce week-end était une vraie réussite) pour faire venir du monde dans ce lieu qui ne demande qu'à devenir un pilier de la restauration et de la vie nocturne à Bamako.

Et voilà... Une belle et fracassante entrée dans le top-five ! Un grand coup de chapeau et de sincères voeux de succès au jeune couple qui a fait le pari d'ouvrir ce nouvel endroit atypique, qui abrite également un hôtel de charme.

Update 02 novembre 2012 : le Café breton est malheureusement fermé. 

Pour trouver le Café Breton, prendre la dernière latérite à droite avant le Miniprix (le mal-nommé). La villa est à l'angle.
Budget :  

Guiluxe en vue à Hippodrome !

A tous ceux à qui le passage des Amazones de Guinée au CCF a donné envie de célébrer ce pays, qui, après tant d'années de douleur, avance enfin sur la voie de l'espoir et de la liberté... Il existe un endroit à Bamako où l'on peut trinquer avec la fameuse Guiluxe, la célèbre bière de Guinée : rendez-vous au Conakry !


Et au Conakry, la Guiluxe ne vient jamais seule. Vous pourrez l'accompagner de brochettes-alokos, de poulet grillé ou kedjenou, ou de divers en-cas (nems). 

Vous trouverez deux salles dans le bar : celle qui est à l'entrée est très animée, et la seconde est plus calme, et privatisable. N'hésitez pas à en demander l'accès. 

Et n'oubliez pas... Aux côtés de la Guinée Bissao et la Guinée Equatoriale, la Guinée "Conakry" n'est qu'une facilité de langage : il n'y a qu'une "Guinée" aux Nations Unies. 


Pour trouver le Conakry, remonter la rue du Blabla jusqu'à la fin du goudron, puis tourner à droite (juste avant d'entrer dans la latérite qui mène vers chez Da Guido). Prendre à gauche au niveau de la rôtisserie "Maggi". Le Conakry est sur votre droite.
Budget : 

Le grill du Rabelais


"Le grand Dieu fit les planètes et nous faisons les plats nets." Ce mot de François Rabelais pourrait être le sujet d'une dissertation de philosophie, mais c'est aussi une joyeuse invitation de ce prêtre, médecin et voyageur à profiter des nourritures terrestres autant que spirituelles.


Le restaurant gastronomique de l'hôtel Le Rabelais est une institution culinaire de Bamako, situé au coeur d'un grand complexe, qui comprend un hôtel, plusieurs restaurants, des boutiques, et l'institut de beauté-balnéo de Galina. Pour ma part, je trouve que l'excellent service et le décor élégant de la salle de restaurant peinent à faire oublier une cuisine assez vieillotte et peu créative. 


En revanche, le Grill du Rabelais, situé dans les murs du même hôtel, est une escale très agréable. 


L'environnement y est pour beaucoup : ce restaurant est situé en plein air autour de la (belle) piscine, et dans une paillote climatisée, au calme. 


La carte propose, à des prix plus abordables que ceux du restaurant gastronomique, des grillades classiques de qualité (boeuf, poisson, poulet), ainsi que des plats africains, des plats européens, des salades, des pizzas (il faudra que je songe un jour à faire un article comparatif des pizzas servies à Bamako...), des galettes et des crêpes, et de la délicieuse crème glacée (aussi à emporter à la boutique). 


Bref, une carte variée et bien composée, où chacun trouve son compte. Si par extraordinaire ce n'était pas le cas pour vous, vous pouvez aussi commander des plats sur la carte du restaurant gastronomique.


Prenez garde au caractère quelque peu susceptible du chef-grilleur, qui est venu en découdre avec moi un jour où j'avais renvoyé des brochettes de boeuf quasi-crues (de l'éternelle difficulté de s'entendre sur la notion de "cuisson saignante" au Mali...). Heureusement, la discussion s'est terminée par des rires et une re-cuisson de mes brochettes. 


Le grill du Rabelais est idéal pour des repas en famille et pour les dîners où l'on souhaite bavarder au calme. Il est à mon sens trop éclipsé par son grand frère gastronomique et mérite d'être découvert. 


Le Grill du Rabelais est situé au bord de la piscine de l'hôtel, route de Sotuba à Quinzambougou. L'endroit est bien indiqué (panneau "Bar Le Porto"). 
Budget : 

lundi 19 septembre 2011

Un déjeuner sous le manguier

Il existe à Bamako un filon méconnu de bons petits restaurants de cuisine africaine : les cantines informelles installées dans les jardins des ministères. Celle du Ministère de l'Industrie, où des plats traditionnels vous sont servis avec générosité, est à découvrir... et à redécouvrir inlassablement.  


Ceux d'entre vous qui travaillent juste au-dessus d'une de ces gargotes détestent peut-être les bruits de marmites, les bavardages et autres odeurs de cuisine qui leur chatouillent les oreilles et les narines sans répit chaque jour de 11h à 15h... J'ai déjà recueilli des témoignages dans ce sens, en provenance d'un ministère que je ne citerai pas...

Mais les autres apprécient sans nul doute leur service rapide et efficace, à la disposition des agents de la place et des travailleurs du quartier.

La cantine installée dans la cour du Ministère de l'Industrie, sous un manguier, propose chaque jour de la semaine un menu différent (riz ou fonio sauce arachide ou sauce tomate, riz au gras, poulet yassa...) et, toujours, des brochettes et des frites. Le service est rapide (un peu moins pour les brochettes, le temps de la cuisson) et les plats sont vraiment bons, goûteux et ne baignant pas dans l'huile de palme (ma hantise).

Je vous recommande particulièrement les brochettes. A Bamako, je n'ai jamais mangé de meilleures brochettes de rue : viande tendre, bonne marinade, et, surtout, cuites avec amour.


Vous êtes servi sur de grandes tables entourées de bancs, et abritées par un auvent (pratique en saison des pluies, ainsi qu'à la saison des mangues...) et une glacière avec toutes les sucreries disponibles sur le marché est à votre disposition, de même que les éventails pour les grandes chaleurs (et pour les abus de piment).

Les prix sont imbattables : comptez 1 250 FCFA pour un riz sauce accompagné de 4 brochettes, et les plats plus simples sont à 500 FCFA.

Bref, tous les ingrédients sont là pour que vous ayez envie de revenir souvent déjeuner "sous le manguier"...

Le Ministère de l'Industrie se situe sur le goudron qui longe le fleuve, entre l'immeuble UATT et le Centre international de conférences de Bamako (CICB). Le "manguier" est au fond de la cour, l'entrée la plus proche étant celle de l'API (Agence pour la Promotion des Investissements). 
Budget : 

samedi 17 septembre 2011

Le jardin de l'Hôtel Baobab à Faso Kanu

Je vous avais parlé, dans le billet sur le foyer de l'armée de l'air, de mon goût pour les jardins-maquis-restaurants, qui sont une institution au Burkina Faso, mais assez rares au Mali.

Le jardin de l'hôtel Baobab à Faso Kanu en est un exemple particulièrement réussi. Il s'agit d'un vaste espace arboré, bien entretenu, dans lequel des petites paillottes individuelles disséminées de part en part abritent les tables. Le cadre est très reposant.

On peut y venir pour boire un verre, mais ce serait dommage de passer à côté des grillades de la maison, pas chères, bien cuites et préparées avec une excellente marinade.

Il est idéal pour les déjeuners en famille, ou les dîners pour lesquels on veut pouvoir parler sans hurler, et sans être écouté par ses voisins de table. Par contre, si vous cherchez un endroit ambiancé pour faire la fête, ce n'est pas précisément ce qu'il vous faut, car c'est en général très calme.

Le service est sans chichis mais très aimable.

Je n'y ai pas pris de photos, mais vous pouvez rendre visite au site internet de l'hôtel pour vous faire une idée. http://www.lebaobabhotel.com/jardins.html

L'hôtel Baobab est situé à Magnambougou - Faso Kanu. En venant du fleuve, prendre l'avenue de l'OUA, passer l'échangeur qui fait le lien avec la route qui vient du nouveau pont, prendre à gauche au poste de police, suivre le goudron qui longe la grande avenue, passer le petit pont, puis tourner à gauche au rond point. C'est par là... Pour avoir une chance d'y arriver malgré mes explications, mieux vaut regarder le plan sur leur site (http://www.lebaobabhotel.com/situation.html) ou les appeler (20 20 54 17).
Budget : 

jeudi 15 septembre 2011

Le Café du fleuve : le paradis des carnivores


 A chaque fois que je venais à Bamako, avant de m'y installer, j'allais manger au moins une fois au Café du fleuve. Et toujours je commandais le même plat, pour lequel je salivais dès l'aéroport de Bamako-Sénou... Voire dès que je faisais ma valise pour partir (oui, je sais, la gourmandise est un péché capital, et Dante enfermait ses gloutons au troisième niveau de l'enfer).

La spécialité de la maison, à laquelle je suis encore aujourd'hui fidèle (ça c'est une vertu non ?) est la fameuse pièce de boeuf à la plancha. Et quand la carte vous parle de pièce de boeuf, elle ne se moque pas de vous : le morceau de viande, qui vous est apporté sur sa planche et découpé devant vous, est d'une taille tout à fait respectable. Jugez plutôt :


La viande est tendre, très bien cuite, et délicieuse, à faire se damner un bus entier d'éleveurs de charolais en visite au salon de l'agriculture. Elle est servie avec une sauce (béarnaise, roquefort...), une garniture et une salade verte.

Le hic, c'est que ces quatre mets (viande, sauce, garniture, salade), vous sont très souvent apportés dans un ordre dispersé, d'ailleurs imprévisible, et vous risquez fort de recevoir votre sauce après la dernière bouchée, ou les légumes au moment du dessert. Vos grands gestes en sémaphore en direction des serveurs n'y changeront malheureusement rien...

Le must, c'est de faire suivre ce délice carnivore d'une coupe de crème glacée (qui osera le banana-split ?). A éviter si vous devez retourner travailler ensuite.

Il m'est arrivé (une fois) de commander l'équivalent des lacs et rivières : le filet de capitaine à la plancha. C'est bon aussi, mais à mon avis pas aussi mythique.

Et vous, avez-vous testé d'autres plats ? Qu'en avez-vous pensé ?

En passant, à ne pas manquer au début de la rue à gauche en venant du CMS : la FNAC de Bamako, un kiosque de vente de CD (mais non madame ce ne sont pas des copies, ya l'hologramme sur le boîtier...) très bien achalandé, avec toutes les nouveautés de musique malienne et ouest-africaine. Attention il faut négocier serré !

Le Café du fleuve est situé dans la même latérite que le Sukhothaï et l'Hôtel Mirabeau, au quartier du fleuve. 

Budget : 

Un grand merci...

... Pour vos chaleureux commentaires et messages, et aussi pour vos suggestions, que je tâcherai de prendre compte dès que possible. J'ai bien noté vos adresses, qui m'ont donné plein d'idées d'articles sur de nouveaux restaurants, mais je préfère avoir testé plusieurs fois chaque endroit avant de publier.

Je vais essayer de poster des articles régulièrement, aussi n'hésitez pas à venir souvent rendre visite au blog et à le mettre dans vos favoris !

N'oubliez pas que vous pouvez vous inscrire pour être informé des mises à jour par e-mail. Pour cela, entrez votre adresse e-mail dans l'espace de saisie en haut à droite de la page d'accueil. Vous recevrez ensuite un message dans votre boîte mail, dans laquelle il vous sera demandé de suivre un lien de confirmation. Vous pourrez vous désinscrire quand vous le souhaitez.

Bon appétit !

dimanche 11 septembre 2011

The Great Wall / la Grande Muraille

Les restaurants et kiosques de cuisine asiatique sont relativement nombreux à Bamako, mais au Mali comme ailleurs, il est difficile de trouver un restaurant qui propose de la bonne cuisine chinoise, tout en sortant du traditionnel combo nems /poulet aux champignons noirs / riz cantonnais / litchis au sirop… Dans cette catégorie plutôt rare, Great Wall se défend bien.

Situation n°1 : c’est la rentrée, le temps des retrouvailles avec les collègues et amis négligés pendant les vacances. Vous cherchez un endroit pour partager un copieux repas, et, nostalgique de l'évasion des vacances, vous souhaitez changer un peu de cadre voire de continent.

Situation n°2 : vous venez de fumer un cigare à la Casa del Habano, et vous vous retrouvez en rade au beau milieu d’ACI 2000, quartier qui ne brille pas vraiment par son animation nocturne… Une partie de vos amis milite pour aller dîner à Hippodrome, « parce que c’est près de la maison », et la seconde partie, originaire de l’autre rive, veut bouger sur Badala. La discussion s’enlise, il faut trancher. 

C’est là que le Great Wall entre en scène. Une scène particulièrement originale, faite de lustres dignes d'un bâtiment ministériel construit dans les années 1970 et de fresques hautes en couleur... 



Mais il ne faut pas s'arrêter à ce décor un peu kitsch, et d'ailleurs assez froid, car la cuisine est tout l'inverse.

La carte est très fournie, et fait figurer des produits qu'on penserait introuvables à Bamako, tels que le tofu, proposé sous plusieurs formes : en sauce, frit, en soupe... Il vous faudra certainement un peu de temps pour faire votre choix, car outre la variété des plats et sauf si vous êtes un connaisseur, vous serez confronté à des saveurs peu habituelles : sauces à l'ail noir, au poivre, etc.

Mais quoique vous choisissiez, vous devriez obtenir des plats parfois surprenants, mais le plus souvent savoureux. Les sauces sont très bonnes, et les produits, notamment les légumes, ne sont ni noyés dans le glutamate, ni surcuits. 


Les crevettes aux courgettes méritent une mention spéciale : un vrai régal. 


Côté quantités, si Gargantua avait vécu à Bamako, il aurait été un habitué du restaurant. Il n'est pas forcément nécessaire de commander un plat par convive, car tout est très copieux...

The last but not the least, le service est professionnel et aimable. 

En revanche, j'attends vos avis sur les vins et les desserts, que je n'ai pas (encore) testés...

Où le trouver ? En venant du centre ville, prendre immédiatement à gauche après l'Hôtel Radisson. Le Great Wall est situé à environ 200 m à gauche. N'hésitez pas à demander, tout le monde connaît dans le quartier. 
Budget :