Ce blog fait relâche jusqu'à fin décembre. A très bientôt pour de nouvelles aventures culinaires. Articles en cours de maturation : Da Guido, Blabla, Badalodge, et quelques découvertes. Et deux posts qui demandent un gros boulot : le fameux "comparatif pizzas", tant attendu, et un petit "où manger le dimanche soir ?".
Info en primeur, on me souffle à l'oreillette que le fameux restaurant éthiopien dont je vous avais parlé ici ouvrira ses portes dans quelques jours... Il s'appellera l'Abissinia. Mais chut ! On en reparle à la fin du mois, ou au plus tard début janvier.
Pour vous aider à patienter, et au cas où vous chercheriez quelques idées de recettes pour les agapes qui se préparent, voici quelques liens vers des blogs culinaires sympa et appétissants :
- Beau à la louche
- So food so good
- Food intelligence
- La marmite de Gaston
- C du beau !
- Very easy kitchen
De belles photos, des textes souvent pleins d'humour, et des recettes qui changeront du tournedos Rossini et de la bûche glacée...
Bon appétit, et joyeux Noël à tous !
Les conseils d'une gourmande à Bamako : restaurants, produits gastronomiques, bons plans...
lundi 19 décembre 2011
mardi 13 décembre 2011
Les petits pains de Siby
A Bamako, la plupart des baguettes que l'on trouve sont de facture industrielle, avec une mie aérée et une croûte trop fine qui laisse le pain sécher en quelques heures. Rien ne vaut un bon petit pain de brousse, avec un goût authentique et une durée de conservation bien plus longue. La boulangerie de Siby en propose d'excellents.
Comment reconnaît-on une boulangerie en brousse ? Pas à l'écriteau, en général absent, mais au tas de bois qui attend la prochaine fournée devant la boutique.
Voici la boulangerie de Siby : à droite, la pièce où le pain est pétri (de manière artisanale, à la main, évidemment), et à gauche derrière les seckos, le four.
Pour trouver la boulangerie de Siby, prendre à gauche au panneau "campement Dodaba", après le marché et avant le centre des guides. La boulangerie se situe environ 100 m plus loin sur la gauche dans cette latérite.
Budget :
Comment reconnaît-on une boulangerie en brousse ? Pas à l'écriteau, en général absent, mais au tas de bois qui attend la prochaine fournée devant la boutique.
Voici la boulangerie de Siby : à droite, la pièce où le pain est pétri (de manière artisanale, à la main, évidemment), et à gauche derrière les seckos, le four.
Pour la trouver, c'est facile, il faut entrer dans le bourg de Siby, et tourner à gauche juste après le marché, à cet endroit :
Quand on arrive à Siby en milieu de journée, tout ou presque est en général déjà vendu. Mais le boulanger en prépare toujours une fournée dans l'après-midi, prête vers les 15-16 heures. Vous pouvez passer commande à l'avance, et récupérer votre pain tiède en redescendant de l'arche ou de la cascade. C'est aussi l'occasion de bavarder avec le maître des lieux et de visiter son domaine.
Pour ma part, je ramène toujours au moins une dizaine de baguettes sur Bamako. Elles se congèlent très bien.
Ces petits pains sont excellents tièdes au sortir du four, mais aussi grillés au petit déjeuner. La mie est ferme et bien tassée, la croûte légèrement craquante (elle pourrait l'être un peu plus)... Un vrai bon pain de brousse comme on les aime.
La petite baguette est à 100 FCFA, la grande à 200.
Pour trouver la boulangerie de Siby, prendre à gauche au panneau "campement Dodaba", après le marché et avant le centre des guides. La boulangerie se situe environ 100 m plus loin sur la gauche dans cette latérite.
Budget :
lundi 12 décembre 2011
Chawarma-party au Rayan
Soyons brefs mais efficaces : le Rayan propose, à ma connaissance, les meilleurs chawarmas de Bamako. Une adresse à avoir en tête pour un en-cas rapide, une faim de fin de soirée, bref, pour toutes les situations où vous auriez pu fréquenter la chaîne de hamburgers à l'affreux clown si elle était implantée au Mali. Sauf que le Rayan est meilleur, bien meilleur.
Implanté au bord de la route de Koulikoro, le Rayan ne paye vraiment pas de mine : écriteau criard, éclairage blafard digne d'une charcuterie de campagne... Quelques détails amusants redonnent cependant le sourire, notamment l'étonnante faïence murale dans les tons rose et rouge (il fallait oser), et les fantastiques petits animaux distributeurs de cure-dents.
A la carte, diverses salades, des mets libanais, et les chawarmas. Mention spéciale pour les "brocettes" de poulet et la salade de boucher (pauvre gars !).
Si vous choisissez quelques plats libanais à partager avant d'entrer dans le vif du sujet (hoummous par exemple), ils vous seront servis rapidement, avec une quantité de pain généreuse, et ils seront ou devraient être bons.
Maintenant, le chawarma, qui est vraiment le point fort du Rayan. Je ne pourrai parler que du chawarma poulet, le seul que j'aie goûté.
D'abord, il y a le poulet, de beaux morceaux, pas une portion maigrichonne de poulet bicyclette. Ensuite, le vrai plus, c'est que ce brave poulet est servi dans une sauce à la composition encore non déterminée, mais fondante et délicieuse, qui se marie fort bien avec l'oignon et les quelques frites présentes dans le sandwich. C'est un régal.
Côté boissons, la maison ne sert pas d'alcool, mais propose les sucreries habituelles et une sélection de jus.
En résumé, le Rayan est un restaurant rapide sans prétention mais qui connaît son métier et qui constitue un point d'étape fiable au coeur des lieux de fête animés de la route de Koulikoro. D'ailleurs, le "public" ne s'y trompe pas : il y a toujours du passage, même en semaine.
Le Rayan est situé au bord de la route de Koulikoro, près de chez Azar et du marchand de glaces "Ice cream".
Budget :
jeudi 8 décembre 2011
Un dimanche à Kangaba
Quand vous dites à un bamakois que vous allez à Kangaba, il vous imagine au pays des griots et des chercheurs d'or, aux confins de la Guinée. Ce post ne concerne pas cette capitale mystique du Mandé, où fut par ailleurs édictée la célèbre charte de Kurukan Fuga, mais le campement qui porte le même nom, à la sortie de Bamako sur la route de Ségou.
A quelques minutes du 3ème pont, et après quelques kilomètres de piste entre les collines, le campement Kangaba, avec ses bougainvilliers, ses arbres et ses tonnelles, vous tend les bras pour vous ressourcer après une semaine ou davantage dans la pollution de la ville. Il s'agit d'un magnifique domaine arboré comprenant un atelier de confection d'instruments de musiques, une (très belle) boutique, un atelier de mobilier, un petit parcours de randonnée sur la colline, des terrains et équipements de sport (volley, foot, kayak), des cases pour y dormir, et, pour ce qui nous concerne plus directement, un bar-restaurant.
Quelques mots sur le cadre, qui constitue en réalité le principal atout du campement : en trois syllabes, je dirais qu'il est tout simplement ma-gni-fique.
Les matériaux utilisés sont naturels : coton brut, bois magnifiquement travaillé et ciré. Une petite touche de fun, dont l'effet est particulièrement réussi en nocturne : les éclairages sont réalisés à partir de ces bassines en plastique multicolore que l'on trouve partout à Bamako. Les cases sont très belles, bien pensées et bien entretenues.
Et je ne saurais achever ces quelques mots sur la déco sans évoquer la piscine, qui n'est pas la plus grande, mais sans aucun doute une des plus belles de Bamako.
L'ensemble est très réussi : malgré l'aridité du site, la combinaison des plantations et du décor rend le campement très chaleureux et très agréable. A quelques minutes seulement de Bamako (30 mn de Niaréla avec le 3è pont, testé pour vous !), il constitue une halte reposante en dehors de la ville.
A quelques minutes du 3ème pont, et après quelques kilomètres de piste entre les collines, le campement Kangaba, avec ses bougainvilliers, ses arbres et ses tonnelles, vous tend les bras pour vous ressourcer après une semaine ou davantage dans la pollution de la ville. Il s'agit d'un magnifique domaine arboré comprenant un atelier de confection d'instruments de musiques, une (très belle) boutique, un atelier de mobilier, un petit parcours de randonnée sur la colline, des terrains et équipements de sport (volley, foot, kayak), des cases pour y dormir, et, pour ce qui nous concerne plus directement, un bar-restaurant.
Quelques mots sur le cadre, qui constitue en réalité le principal atout du campement : en trois syllabes, je dirais qu'il est tout simplement ma-gni-fique.
Les matériaux utilisés sont naturels : coton brut, bois magnifiquement travaillé et ciré. Une petite touche de fun, dont l'effet est particulièrement réussi en nocturne : les éclairages sont réalisés à partir de ces bassines en plastique multicolore que l'on trouve partout à Bamako. Les cases sont très belles, bien pensées et bien entretenues.
Et je ne saurais achever ces quelques mots sur la déco sans évoquer la piscine, qui n'est pas la plus grande, mais sans aucun doute une des plus belles de Bamako.
L'ensemble est très réussi : malgré l'aridité du site, la combinaison des plantations et du décor rend le campement très chaleureux et très agréable. A quelques minutes seulement de Bamako (30 mn de Niaréla avec le 3è pont, testé pour vous !), il constitue une halte reposante en dehors de la ville.
Maintenant, l'assiette. Car après une bonne rando dans les collines ou une descente en kayak, le sportif du dimanche a faim.
Les premières fois que j'ai mangé sur place, c'était à l'occasion des célèbres "24 heures de Kangaba", une nuit entière de musique live et de mix, évènement organisé régulièrement au campement. A vrai dire, ces premières expériences ne m'ont pas convaincue : des brochettes de boeuf un peu maigres et trop cuites, accompagnées de frites en petite quantité. Heureusement que la musique et l'ambiance étaient bonnes.
Mais les expériences suivantes, dominicales cette fois-ci, m'ont conduite à réviser mon jugement.
Le campement Kangaba propose un menu du jour, ainsi que divers plats classiques (brochettes, grillades...), le tout servi dans des assiettes en terre cuite qui correspondent bien au style de l'établissement.
Bon, je ne ferais pas le déplacement pour la nourriture (j'ai déjà dit tout le bien que je pensais du cadre), mais ce qui est servi est en général de qualité honnête, et toujours bien frais. Les brochettes sont moins cuites de jour que de nuit, les quantités plus généreuses. Quelques plats ressemblent plus à des essais culinaires qu'à des recettes abouties (notamment le boeuf tikka, ci-dessous à gauche), mais cela reste bon.
Le service est sympathique. Par contre, il faut bien avouer qu'il manque un peu d'attention pour les clients. Vous pouvez parfois être face à 4 personnes derrière le bar, qui parlent entre elles et manipulent des tickets, sans recevoir pendant plusieurs minutes un seul coup d'oeil vers vos gestes en sémaphore. Sans compter, les soirs de "24h", les interminables histoires de boissons à payer maintenant ou plus tard, et de noms qu'on ne retrouve plus à la caisse au bout de deux tournées. La caisse semble constituer un goulot d'étranglement mal organisé qui nuit à la fluidité du service.
A noter : le vrai plus de la maison côté papilles, c'est la cave : creusée sous terre et climatisée, elle contient des vins importés dans de bonnes conditions qui en général ne déçoivent pas. Allez y jeter un coup d'oeil !
Les cocktails sont bons également (ti-punch, mojito...).
En résumé, le campement Kangaba propose une cuisine correcte et fraîche, une cave très sympathique, et constitue, surtout, un havre de dépaysement et de calme à quelques minutes du centre ville. Idéal pour un dimanche ou un week-end pour souffler sans prendre la route.
Pour achever en beauté un dimanche de repos à Kangaba, ne rentrez pas par la route de Ségou, mais par la brousse et les rives du canal, dont les abords sont d'une beauté saisissante en fin de journée.
Le campement Kangaba est situé sur la route de Ségou, juste à la sortie de Bamako. Après l'endroit où se termine la 4 voies dotée d'un terre-plein central, prendre la 2è ou 3è piste à gauche (il y a un panneau à droite), puis emprunter la piste pendant quelques km (parcours bien fléché). Tel. : 76 40 30 37
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