samedi 1 octobre 2011

Le Komoguel, escale chinoise sur la rive droite



Savez-vous où est allé dîner le Président chinois lorsqu'il est venu au Mali en 2009 (visite au cours de laquelle il a posé la 1ère pierre du pont qui vient d'être inauguré) ? Il a choisi le restaurant préféré de la communauté chinoise du Mali, le Komoguel. 

Un nom qui ne sonne certes pas très "Empire du milieu", puisque Komoguel est le nom de la grande mosquée de Mopti. Pourtant, le restaurant, lui, est bien chinois.

Le décor, assez classique, n'est pas sans quelques représentations de pivoines hautes en couleur et lustres dans le plus pur style "Great Wall" (voir mon billet du 11 septembre dernier). Outre la principale salle de restaurant et la cour intérieure, des petits salons privés sont à la disposition de la clientèle, essentiellement chinoise (de même que le personnel), mais aussi malienne.

Mais le clou du dépaysement reste la carte. Si vous savez lire le chinois, vous n'aurez sans doute pas de difficulté à comprendre ce que l'on vous propose, mais si ce n'est pas le cas, vous devrez vous contenter de la traduction littérale proposée, qui est assez approximative, souvent incompréhensible, voire carrément désopilante.

Qui a envie de choisir un plat intitulé "cocotte de grosse grenouille" ou "boeuf à l'eau sale" ? Pas vous ? Alors optez pour "l'auriculanum sur palque" et les "filaments de porc"... A moins que vous ne soyez écossais et nostalgique du haggis : dans ce cas, commandez un "gros intestin cuit"...

Mais ce serait dommage de s'arrêter à cette légère barrière linguistique, car le Komoguel propose de très bon plats, qui franchissent allègrement la barrière gustative. La meilleure solution est sans doute de laisser la serveuse vous conseiller, ou, mieux, de vous inspirer ce qu'ont choisi vos voisins, et de commander plusieurs plats à partager. Voilà ce que cette technique a pu donner :


Il s'agissait de porc revenu avec de la ciboule et des arachides, bien assaisonné et assez savoureux. Nous avions aussi commandé les "crevettes sur palque", bonnes aussi, même si la palque en question était plus un élément décoratif qu'un mode de cuisson. Le tout accompagné de l'incontournable Tsingtao, qui change un peu de la Castel.

Au total, un premier essai concluant, qui donne envie de revenir tester d'autres plats "à l'aveugle"... Je n'ai goûté que des plats classiques, mais il y a certainement plein de bonnes choses à découvrir.

Le seul bémol, c'est la familiarité des deux serveurs, qui ont l'air de ne pas être contents d'être là et ne se privent pas de le manifester... Heureusement, l'éclatant sourire de la serveuse en chef chinoise vous fait rapidement oublier ce désagrément.

Pour vous rendre au Komoguel, avancer sur l'avenue de l'OUA en direction de la tour d'Afrique, et prendre le 1er goudron à gauche après la gare routière, presque en face de l'ancienne cité des coopérants. Le restaurant est environ 400 m plus loin sur la gauche, en face de Bittar Imprimerie, on ne peut pas le manquer (panneau lumineux en chinois sur le toit).
Budget : 

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